Ventilation
L'essentiel
La ventilation est essentielle pour la qualité de vie et la santé des habitants, et pourtant elle est bien trop souvent … absente ou en panne !
Les renforts d’isolation créent une meilleure étanchéité du logement, ce qui provoque souvent un moins bon renouvellement de l’air intérieur. Aérer, c’est du bon sens : on ouvre ses fenêtres 10 min par jour, oui, c’est bien, mais ça ne suffit pas.
Cette page est à mettre en relation directe avec les pages concernant l’humidité et la qualité de l’air intérieur.
Nos recommandations
Une règlementation de 1982 précise l’obligation de renouveler l’air avec des volumes par heure selon l’occupation. Un appartement ou une maison ont ainsi besoin de renouvellement d’air permanent, car sinon le bâti comme les habitants seront exposés à deux problématiques : l’humidité et les polluants, ce qui génère à la fois des surconsommations d’énergie et des problèmes de santé.
Ces émissions d’humidité et ces polluants intérieurs viennent de nos usages quotidiens : séchage du linge, douches, cuisson au gaz, poêle ou cheminée, bougies, produits d’entretien ou de bricolage, etc…, avec notamment les fameux Composés Organiques Volatils (COV). (Voir page "Qualité de l’air intérieur")
Pour renouveler l’air, le principe est le suivant : l’air neuf entre dans les pièces sèches, les chambres et séjours, puis il est extrait par les pièces humides, cuisine et/ou salle d’eau.
Ce flux d’air ne peut se faire que s’il existe un espace entre les portes des pièces et le sol : les portes sont alors dites détalonnées (1cm pour une double porte, 2cm pour une porte simple). On peut aussi poser une grille de transfert en bas de porte.
1. Identifier la ventilation présente dans un logement
Comme évoqué en introduction, la date de construction est le premier élément pour savoir dans quelle configuration on se trouve.
Une petite enquête avec des indices et des tests permettra de diagnostiquer soi-même le renouvellement d’air du logement, comme décrit dans ce lien par exemple.
Rappel important
Tout logement - sauf s’il est équipé d’une VMC double-flux- doit avoir des entrées d’air sous forme de barrettes aérateurs, qui sont placées en haut des fenêtres (en pièces sèches) et d’un système d’extraction, motorisé ou pas (en pièces humides).
Ressources à consulter
2. Rénover et entretenir la ventilation d’une maison
Dans les logements anciens, il existe encore souvent des ouvertures hautes et basses dans les pièces humides : lors de la rénovation, il faudra boucher soigneusement puis isoler le trou des grilles basses car elles perturbent le flux. Les bouches hautes pourront être conservées si elles contribuent au nouveau système de ventilation.
L’entretien des bouches, grilles et filtres est essentiel pour la santé des habitants et pour le bon fonctionnement du moteur (si le système est motorisé).
3. Quel système de ventilation pour un logement rénové ?
Les solutions les plus courantes pour bien ventiler son logement sont listées par la suite.Pour plus de détails, se reporter aux guides sur la ventilation de l’Ademe (voir ressources à consulter).
- La ventilation qu’on appelle naturelle est celle qui se fait classiquement, avec les entrées d’air par les fenêtres des pièces sèches et une extraction plus ou moins efficiente par les pièces humides.
Elle peut être améliorée par la pose d’extracteurs en pièces humides, qui peuvent etre des extracteurs éoliens posés en haut d’un conduit, ou bien motorisés, ce qui revient à une VMR (Ventilation Mécanique Répartie) expliquée ci-après.
Pour en savoir plus, reportez-vous aux ressources à consulter. - La ventilation mécanique contrôlée simple flux (VMC-SF) :
Un moteur placé en combles en chargé de l’extraction motorisée, via des bouches placées en pièces humides, en lien avec des aérateurs dans les fenêtres des pièces sèches.
On distingue trois systèmes : autoréglable, Hygro A et Hygro B. Pour plus de détails, consulter les guides Ademe (voir ressources à consulter) - La ventilation mécanique contrôlée double flux (VMC-DF) :
Le système de la double flux est à réserver aux logements totalement rénovés et qui ont réalisé un test d’étanchéité à l’air.
Il fonctionne sur la base d’un échangeur qui transfère les calories de l’air chaud sortant à l’air froid entrant, avec l’installation d’un réseau de gaines pour diffuser ces deux flux.
C’est un gain énergétique en hiver, mais une installation complexe qui ne convient pas à toutes les maisons et à tous les modes de vie, car cela demande de l’entretien et de garder les fenêtres fermées. - La ventilation mécanique répartie (VMR) :
Ce principe est basé sur celui de la ventilation naturelle : des entrées d’air en pièces sèches, et des extracteurs en pièces humides. La différence est que les extractions sont motorisées, afin de garantir le renouvellement. - La ventilation par insufflation (VI) : Ce système est l'inverse du principe de VMC ou de VMR : le moteur dans les combles a pour rôle de prendre de l’air en toiture, de de l’insuffler dans la maison, pour obliger l’air vicié à sortir par des ouvertures pratiquées dans les baies. Cela implique une très bonne étanchéité à l’air, avec des isolants protégés par des frein-vapeur, et une configuration des lieux qui permet cette mise en pression, car sinon l’humidité ambiante sera propulsée dans les parois et le renouvellement d’air pas efficient. C’est un système qui est proposé dans des zones exposées au radon, notamment.