Isolation des combles perdus

On parle de combles perdus lorsque les combles ne sont pas habitables.

Comment évaluer la performance des produits ?

Quelles sont les précautions à prendre ?

  • L'isolation, pour être efficace, doit être continue sur toute la surface du plancher.
  • Assurez-vous que les combles soient suffisamment ventilés pour évacuer la chaleur en été et réduire ainsi les risques de surchauffe.
  • Dans le cas d'isolation « en vrac » (ou projetée), veiller à protéger les combles contre d'éventuels courants d'air car l'isolant projeté peut être volatil.
  • L'isolant doit être incombustible autour des conduits de cheminée.
Étiquette / certification ACERMI des isolants

L'efficacité des isolants doit être évaluée en toutes saisons et sur la durée.

Pour évaluer un isolant pour les saisons froides, on peut s’appuyer sur la mesure de sa résistance thermique R, indiquée sur les documents techniques du fabricant ou l'étiquette de la certification ACERMI du produit (facultative sauf pour certaines aides CEE).

Cette résistance R varie en fonction de l'épaisseur et de la nature du matériau : plus R est élevé, meilleure est l'isolation. Cette valeur est utile pour évaluer l'isolant en saison froide uniquement.

Pour les saisons chaudes, il faut prendre en compte la valeur de déphasage du matériau, qui se mesure en heures. C'est particulièrement important en toiture : la température peut s'élever fortement ( 65° avec des tuiles et autour de 80° avec des ardoises) sous la couverture : l'isolant doit etre capable de refuser cette chaleur sans la transmettre. Les matériaux denses de type fibres de bois ou cellulose sont les plus indiqués.

L'isolant sera "aidé" par une lame d'air renforcée, d'au moins 10 cm, pour ventiler la toiture et éviter à l'isolant de devoir "déphaser" toute la chaleur.  La laine de verre et le polystyène sont les  moins efficaces pour remplir cette mission : leur déphasage est autour de 3 ou 4 heures.  Avec un isoalnt dense, on peut atteindre 12 ou 15 heures.

La durée de vie du matériaux compte également dans le choix : les isolants biosourcés type laine et fibre de bois, la cellulose, vieillissent mieux que les isolants minéraux ou synthétiques, d'après les retours d'expérience des 20 dernières années (résistance au tassement, à la vapeur d'eau, à l'eau liquide en cas de fuite).

Que dit la réglementation ?

Les travaux de rénovation sont soumis à une réglementation appelée "Réglementation Thermique dans l'existant, élément par élément". Mais cette réglementation ne permet pas d’atteindre un niveau de rénovation performant.

Nous vous conseillons donc de suivre les critères de performances nécessaires à l’obtention des aides financières privées (CEE) et publiques (MaPrimeRénov’) et même d’aller plus loin en suivant les prescriptions de l’approche "basse consommation", ou, mieux encore, celles du niveau "passif".

Le principe d’une rénovation de type "bâtiment à basse consommation" (BBC) permet de renforcer la qualité thermique de toutes les parois en ajoutant une garantie d’étanchéité à l’air ainsi qu’une ventilation. Ce qui permet d’atteindre des performances pouvant diviser par 5 vos consommations de chauffage !

Ainsi rénové, le logement bénéficie d’un grand confort et d'un atout en cas de revente grâce à une étiquette énergie A ou B (moins de 80 kWh/m²/an). Cet objectif  "Basse consommation" est aujourd’hui celui qui permet de répondre aux objectifs internationaux de maîtrise des consommations et de réduction des impacts environnementaux.

Le principe d’une rénovation de type "bâtiment passif" (consommation proche de 15 kWh/m²/an) est moins connue et moins étudiée en France que dans les pays du nord-est européens. Ce type d’habitat est si performant qu’on y fait l’économie d’un chauffage centralisé !

 

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Points de vigilance

  • Les Produits Minces Réfléchissants (PMR) ne sont pas des produits miracles : quelques centimètres de PMR ne sont pas équivalents à 20 cm d'isolant "classique" comme les publicités l’ont parfois laissé croire ! Ils peuvent cependant jouer un rôle intéressant comme complément d'isolation et il faut alors les poser avec une très grande précaution (ex : laisser une lame d’air entre la paroi et le PMR) pour qu'ils n'engendrent pas de désordres (risque de condensation).

  • Le Pare-vapeur associé à l'isolant thermique doit se poser toujours du côté "chaud" : c'est-à-dire à l'intérieur de la pièce et non vers la paroi.  Lorsque deux couches croisées sont posées, la seconde couche (la dernière posée) ne doit pas avoir de pare-vapeur (ou il doit être lacéré).

Peut-on bénéficier d'une aide financière ?

Les aides locales

Retrouvez toutes les informations à jour concernant les aides financières sur ce territoire.