Systèmes à réseau d'eau chaude

Si le logement est équipé d’un « chauffage central », c’est-à-dire avec son réseau de distribution d’eau chaude, sa chaudière, ses tuyaux et ses radiateurs, et qu’il est avéré que cette installation est opérationnelle, alors la conserver et la « mettre à jour » permettra d’avoir un confort thermique agréable, en plus d’économiser un gros budget !
Pour que les améliorations énergétiques du chauffage soient les plus efficaces sur les plans techniques et financier, un audit énergétique, puis l’expertise d’un chauffagiste aborderont plus en détail les éléments de remise en état, de calculs et de dimensionnement, selon les contextes.

Cette étape est une précaution indispensable à mettre en œuvre sur le parcours des tuyaux de distribution d’eau chaude dans les locaux froids, depuis la chaudière jusqu’aux espaces chauffés (souvent donc au sous-sol) afin d’éviter les pertes de calories. Ce poste de travaux est inclus dans les subventions de rénovation globale, il faut penser à le demander à l’entreprise.

Lors du changement de chaudière, il faut penser à désembouer le réseau. C’est une opération simple mais qui permet d’éviter plus de 15% de surconsommation de chauffage, et qui est subventionnée par des Certificats d’Économie d’Énergie.

Mettre un thermostat

La localisation du thermostat est stratégique afin qu’il donne les bonnes instructions à l’appareil de production de chaleur. Souvent installée dans la pièce principale, la sonde d’ambiance va évaluer les besoins et permettre de doser la chaleur dans l’ensemble du logement.

Mettre un programmateur

Son rôle est de prévoir des scénarios d’occupation du logement en fonction du rythme de vie des habitants.

Il faut dimensionner l’installation après les travaux d’isolation !

Le premier bon conseil que tout professionnel doit apporter sur le chauffage, c’est avant tout d’en minimiser le besoin. C’est-à-dire que le chauffage ne s’envisage qu’une fois l’isolation, la ventilation et les ouvrants (portes et fenêtres) révisés et rendus performants.
Il faut avant tout réduire le besoin en chaleur, afin de dimensionner l’installation au plus près des besoins réels. D’autant plus que les appareils n’apprécient pas d’être en sous-régime, particulièrement les pompes à chaleur, mais aussi les combustions de bois.
Ce n’est donc qu’après avoir amélioré l’ensemble des parois en contact avec l’extérieur que l’on réfléchit à fournir de la chaleur.

Nous avons donc un réseau de chaleur avec ses tuyaux et ses émetteurs (les radiateurs), c’est ce qu’on appelle aussi un chauffage central, et qui la plupart du  produit l’eau chaude sanitaire en même temps.

Pour qu’il fonctionne, il lui faut une source d’énergie :

• La chaudière est au fioul : il est urgent de la remplacer par une autre source d’énergie (voir page Choisir son système de chauffage)
• Le logement est alimenté par le gaz, la chaudière à condensation est récente, elle fonctionne bien : on peut la conserver.
• Le logement est alimenté par le gaz, la chaudière est ancienne (plus de 15 ans), peu performante : on peut ajouter une PAC hybride en parallèle ou bien même la remplacer par une PAC hybride
• Le logement dispose d’une cheminée en fonctionnement, positionnée de façon assez centrale, et ne dépasse pas 100m² : on peut la transformer en poêle à bûches, plaquettes ou granulés.
• L’espace au sous-sol est grand et accessible : on peut placer une chaudière à granulés avec son silo de réserve.
• etc.

Pour chauffer une maison, il est possible de combiner des appareils complémentaires, ce qu’on appelle « chauffage divisé », par opposition au chauffage central :

• Poêle à bois (non branché sur le réseau de chaleur) en soulagement de la chaudière pour les grands froids, ou pour les mi-saisons afin de ne pas démarrer la chaudière.
• Quelques pièces moins utilisées qui sont équipées en radiateurs indépendants électriques programmables à chaleur douce (Voir page Systèmes électriques), tandis que les pièces principales sont sur le réseau (en cas d’extension par exemple, si les nouvelles pièces ne sont pas raccordées).

Outre l’isolation des parois, il faut aussi calculer les apports solaires des vitrages, qui peuvent être importants en hiver, quand le soleil est bas sur l’horizon. Dans une approche bioclimatique, il est pertinent d’avoir des vitrages orientés au sud et à l’ouest pour qu’ils contribuent naturellement et gratuitement à chauffer l’intérieur en saison froide.

En revanche, attention, ces vitrages devront être équipés de protections solaires pour éviter les surchauffes !