Chauffage au bois et qualité de l’air : points de vigilance
Au regard du contexte géopolitique et de ses conséquences sur l’approvisionnement de gaz russe, le chauffage au bois intéresse de plus en plus de ménages. En effet, le bois possède de nombreuses qualités : c’est un combustible renouvelable, économique et généralement produit localement. De surcroit, les nouveaux appareils sont souvent automatiques et leur autonomie est comparable à celle des chaudières au gaz ou au fioul. Attention cependant, tous les combustibles ne proposent pas la même efficacité, une mauvaise combustion et/ou un appareil inadapté émettent des particules dangereuses pour la santé. GPSO Energie revient sur les points de vigilance pour se chauffer au bois de manière raisonnée, tout en maintenant une bonne qualité de l’air.
Un combustible adapté pour une combustion complète
La production de substances nocives (Co2, particules fines), dangereuses pour la santé et responsables d’une mauvaise qualité de l’air intérieur et extérieure est causée par les combustibles de mauvaise qualité ou par des appareils de chauffage inadaptés ou mal entretenus. Pour être saine, la combustion doit ainsi être complète.
Il est donc indispensable de se fournir un bois de qualité :
Les bois feuillus denses (hêtre, charme, châtaigner, chêne, frêne, robinier) fournissent beaucoup d’énergie
Les autres essences (feuillus tendre) sont plutôt réservées à l’allumage
L’utilisation de bois souillé, peint, vernis, dégage des substances toxiques ou corrosives et sont à proscrire, tout comme les déchets (en particulier les déchets verts humides du jardin)
Il est conseillé de s’approvisionner en bûches plaquettes ou granulés porteurs de labels ou de marques de qualité (NF Bois de Chauffage, Din +, France bois bûche…). Les combustibles bois porteurs de mentions PEFC et FSC proviennent en outre de forêts gérées durablement.
Faire attention au bois humide
Le taux d’humidité est une donnée importante : il ne doit pas dépasser 20% pour le bois, 30% pour les plaquettes et 10% pour les granulés. La combustion d’un bois vert émet effectivement beaucoup de substances polluantes. De plus les appareils performants n’atteignent pas leur pleine puissance avec du bois humide, le matériel pourrait s’encrasser plus vite et se détériorer. Il faut ainsi veiller à ce que le bois ne reste pas humide ou ne reprenne pas de l’humidité pendant son stockage.
Le stockage du bois est donc un point clé :
Les bûches encore trop humides doivent sécher pendant 18 mois (sur des palettes ou des tasseaux, sous un abri ouvert et bien ventilé)
Pour les bûches sèches, les plaquettes ou les granulés en sac, on privilégiera un stockage dans un local bien ventilé et abrité
Pour les plaquettes et les granulés en vrac, un silo étanche à l’eau et à l’air peut être approprié
Bien utiliser et entretenir son appareil
Entretenir régulièrement son installation est une garantie pour la maintenir en bon état pour longtemps et est indispensable pour maintenir une bonne qualité de l’air. Quelques gestes sont à connaitre :
Vider fréquemment le cendrier
Dépoussiérer régulièrement la vitre, le foyer et les grilles à l’aide d’un chiffon humide
Faire ramoner le conduit de cheminée une fois par an et deux fois si la consommation de l’appareil est de plus de 10 stères par an. En effet, sans ramonage régulier, le conduit de fumée d’un appareil de chauffage au bois s’encrasse et pourrait même se boucher
Faire installer un appareil performant : les aides de GPSO
Pour des raisons d’efficacité et de limitation des particules fines, l’ALEC recommande l’installation et l’utilisation de poêles à bois ou de chaudière bois au détriment (ou en remplacement) des systèmes à foyer ouvert.
En tenant compte de ces recommandations d’utilisation et d’entretien, faire installer un équipement performant, facile à utiliser et économique à l’usage peut être un choix judicieux.
A ce titre, Grand Paris Seine Ouest subventionne, via l’aide Déclic Energie, les nouvelles installations ainsi que le remplacement de vieux appareils. Les équipements concernés sont :
Les chaudières automatiques (avec un rendement minimal de 85% ou le label Flamme Verte 5)
Les poêles (à granulés, plaquettes ou bois fragmenté) (avec un rendement minimal de 80% ou le label Flamme Verte 5
La Région Ile de France propose également une subvention de conversion aux installations performantes aux ménages qui se chauffent au bois à titre principal.
Des questions ? Vous pouvez prendre rendez-vous avec l’un.e de nos conseiller.e.s France Rénov’ sur seineouest.fr/renov